
Saliculture au Vietnam, la salinité de mer et de sueur
- Mis à jour le 23 Juin, 2020 Par: Rivière
Le sel est une épice indispensable de la vie quotidienne humaine. Un an de fabrication de sel au Vietnam dure quelques mois de la saison sèche. Les saliculteurs vietnamiens ne souhaitent que les grains de sel qu'ils font puissent méritoirement payer leurs sueurs jetés sur les marais salants.
Différences techniques
Le sel se produit dans toutes les régions côtières du Vietnam mais la salinité de chaque région décide principalement les techniques de production.
On peut citer quelques grands marais salants comme Sa Huynh (Quang Ngai), Ca Na (Ninh Thuan), Hai Hau (Nam Dinh), Hon Khoi (Khanh Hoa)…
Le grattage du sel est l'une des tâches les plus ardues, assurée généralement par des hommes
Comme l’eau de mer est plus salée dans le centre et le sud du pays, on applique la méthode « séchage de l’eau » qui se base sur l’évaporation de l’eau pour la cristallisation du sel. La salinité de l’eau est faible au nord, le sel est donc obtenu par une étape intermédiaire intitulé « séchage du sable » pour augmenter la salinité, ce qui rend la production plus compliquée et plus dure.

Journée de travail est extrêmement difficile
Le processus de fabrication du sel semble très facile, mais pour recevoir un grain de sel, cela prend vraiment beaucoup d'efforts.
Dès le petit matin, les saliculteurs doivent faire filtrer l’eau de mer aux marais. Il faut ensuite attendre jusqu'à midi, lorsque la lumière solaire plus intense fait cristalliser des grains de sel, les gens commencent alors à ratisser en petits tas blancs.
Les sauniers doivent commencer à travailler tôt pour éviter la chaleur intense au marais
Cette longue procédure cyclique demande au saunier d’une bonne santé, d’une grande assiduité et de la patience. Cependant, avec un prix de 1.000 - 2.000 dôngs (soit environ 0,04-0,08 USD) par kilo, chaque jour ensoleillé, une personne pourrait recevoir au maximum 100.000 dôngs (environ 4,2 USD). Ce revenu devient d’autant plus précaire à cause de pluies ou des tempêtes.
Une personne marche chaque jour environ 15-25 km au marais salant sous le soleil
L'apparition de nombreuses autres épices et additifs sur le marché rend d’ailleurs l'industrie de la fabrication du sel et les produits salins si dur.
Malgré la difficulté professionnelle, les saliculteurs qui vivent de cette saliculture espèrent bien la modernisation technique dans l’avenir pour améliorer la quantité et la qualité du produit. Pour eux, la préservation d’un métier traditionnel constitue un besoin urgent dans le contexte de l’évolution industrielle du pays.
Les paysans avec le sel récolté
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