La diversité culturelle des Giay au Vietnam

Les Giay (ou Nhang) ont immigré au Nord-Vietnam depuis la Chine il y a environ 200 ans. Ils entretiennent des relations culturelles étroites avec les Nung et d'autres groupes Thais. 

Le peuple Giay parle la langue Giay - une langue appartenant au genre thaï de la famille des langues Tai-Kadai - une famille de langues largement répandue dans la péninsule indochinoise. Selon le recensement de 1999, le peuple Giay au Vietnam était au nombre de 49.098. En 2009, la population atteignait 58.617. Il s'agit d'un niveau de croissance démographique modéré, suffisant pour préserver la race et l'identité culturelle d'une minorité ethnique.

La fille Giay

En raison des exigences de la vie et du travail, les Giay résident actuellement dans 39 des 63 provinces et villes du Vietnam. La résidence traditionnelle de l'ethnie Giay se situe principalement à Lao Cai, Ha Giang, Lai Chau et Yen Bai avec un total de 57.426 personnes. 

Vie sociale et spirituelle

Les Giay sont principalement des agriculteurs et des éleveurs de bétail. Ils élèvent de nombreux buffles et chevaux pour monter, porter et tirer des charrues.

Le mariage des Giay

Dans le mariage familial des Giay, la position la plus importante est celle de l'homme. Selon la coutume, les postes les plus importants sont celui de père et de mari. Les enfants prennent le nom de famille de leur père. La famille du marié prend l'initiative de se marier. Après la cérémonie de mariage, la mariée retourne vivre avec la famille de son mari. 

La société Giay est patrilinéaire (les héritages sont transmis aux hommes) et patriarcale (dominé par les hommes). Les familles ont tendance à être petites. Selon la tradition, une femme a trois personnes auxquelles elle doit se soumettre : son père avant le mariage, son mari, puis son fils après la mort de son mari. Autrefois, les filles étaient vendues en mariage et les rites étaient complexes. Aujourd'hui, les jeunes sont libres de choisir leurs propres partenaires de mariage.

Les femmes Giay pendant la grossesse doivent s'abstenir et prier pour un accouchement paisible. Lorsque l'enfant atteint un mois, on organise une cérémonie pour informer les ancêtres de sa naissance et pour lui donner un nom. Le nom, la date et l'année de naissance de chaque personne sont écrits sur une étoffe rouge par le chaman, qui servira à l’examen de la « concordance d’âge » lors de la préparation du mariage, des travaux ménagers et des funérailles de la personne.

Les Giay ont un riche fonds culturels. Cette communauté a des contes de fées, de la poésie, des proverbes, des énigmes, des rimes. Ils ont aussi de nombreuses histoires expliquant les phénomènes naturels. Les chansons folkloriques sont remarquables avec des formes de chants d'amour masculins et féminins et des activités communautaires passionnantes et attrayantes.

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Vie matérielle

Les Giay ont deux types de maisons, selon les localités. À Ha Giang et à Cao Bang, les Giay vivent dans des maisons sur pilotis. À Lai Chau, à Lao Cai, ils adoptent le type de maison bâtie à même le sol. La plupart ont également une résidence secondaire située dans les clairières de la ferme où les personnes âgées s'occupent des cultures, du bétail et de la volaille. L'artisanat est peu développé, mis à part le tissage d'articles ménagers en bambou.

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Sur l’autel des ancêtres dressé dans la travée centrale de toutes habitations Giay, il y a en général de nombreux vases d’encens, chacun destiné au culte d’une divinité comme le Ciel, la Terre, les ancêtres, le Génie du Foyer, le Génie du Sol…

Les costumes du peuple Giay présentent des différences entre les hommes et les femmes. Traditionnellement, les femmes s'habillaient de façon élaborée, portant des jupes en éventail couvrant leurs genoux. Aujourd'hui, ils portent des vêtements typiques de style vietnamien, notamment des sacs en tissu brodés. Leurs cheveux sont enroulés autour de leur tête, puis attachés avec des fils roses qui pendent généralement dans leur dos. Les hommes portent des chemisiers à poitrine fendue, col rond, boutons en tissu. Les chemises ont généralement trois poches, deux poches inférieures et une poche droite. 

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Chaque année, les Giay célèbrent leur récolte anticipée lors d'un festival appelé roong pooc. Chaque famille possède des terres pour planter du riz, du maïs, des patates douces, du manioc, des courges et des légumes. Ils utilisent des buffles pour le labour, des chevaux comme bêtes de somme et de la volaille pour la viande et les offrandes sacrificielles.

Les terres communales ou partagées occupent une place importante dans la société. Chaque village possède un morceau de forêt interdite appelé ma doong xia (« forêt sacrée »). Une cérémonie a lieu deux fois par an au pied du plus grand arbre, appelé « le chef forestier », en l'honneur des esprits du village. Des structures en bambou à l'entrée du village abritent des offrandes d'oreilles de porc, de buffle ou de cuisses de poulet.

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