
Vietnam : 9 expériences inoubliables, la 10e reste à vivre
- Mis à jour le 15 Mai, 2025 Par: Thuy Van NGUYEN
Voyager au Vietnam, c’est franchir un seuil vers l’inconnu, celui d’un monde à la fois lointain et envoûtant. C’est accepter de se laisser surprendre, d’ouvrir les yeux sur une culture profonde et parfois insaisissable. Peut-être est-ce justement ce mystère qui fait tout son charme…
Vous rêvez de découvrir le Vietnam autrement ? Ou vous hésitez encore à franchir le pas ? Laissez-vous guider par ceux qui l’ont vécu de l’intérieur : les voyageurs d’Authentik Vietnam. Ils partagent ici leurs 9 expériences coup de cœur, à ne manquer sous aucun prétexte.
Par curiosité, par envie ou par projet concret, parcourez cette liste et dites-nous : laquelle vous inspire le plus ?
01. Le vieux quartier de Hanoï : la carte au trésor urbaine
Il suffit d’un pas pour que tout bascule. On quitte l’avenue, et soudain, on entre dans un autre monde : le vieux quartier de Hanoï, ou comme l’appelaient autrefois les marchands, le quartier des 36 corporations. Un labyrinthe vivant, dense, impétueux. Chaque ruelle est une veine battante, chaque façade cache une histoire. Ici, se perdre n’est pas un accident. C’est un rite initiatique.
On avance, happé par les bruits, klaxons, rires, ferraille qu’on martèle, bol de soupe qu’on mélange, puis viennent les odeurs : herbes fraîches, encens, viande grillée, thé au jasmin. L’air est lourd, saturé, presque sacré. On se faufile entre les motos, on frôle des paniers de légumes, on frôle des vies. Le vieux Hanoï ne se visite pas, il s’affronte. Il s’apprivoise.
Et comme tout bon explorateur, on apprend à lire entre les lignes. Une enseigne à moitié effacée révèle une échoppe centenaire. Une arrière-cour mène à une pagode bouddhiste, dissimulée derrière des volets entrouverts. Un vieux artisan soulève les yeux de son établi, et dans son regard, un éclat d’histoire, peut-être de mémoire.
Puis, sans s’y attendre, le tumulte se suspend. Un miroir d’eau surgit, calme et profond : le lac Hoan Kiem, au cœur de la cité. La légende raconte qu’une tortue sacrée y a gardé l’épée magique de l’empereur Lê Loi. Mythe ? Vérité ? À Hanoï, les deux coexistent sans se contredire.
Dans ce quartier, le moindre trottoir peut cacher un secret. La moindre ruelle, une relique. Il faut du flair, de la patience… et un certain goût pour l’imprévu. Car ici, le trésor, c’est la ville elle-même.
02. Ninh Binh, comme dans un film d’Indiana Jones
Imaginez : la jungle moite, des falaises vertigineuses, une rivière qui disparaît sous une montagne, des marches taillées dans la roche menant à un autel oublié… Non, vous n’êtes pas au cinéma. Vous êtes à Ninh Binh, du Nord Vietnam, où chaque détour semble tiré d’un carnet de terrain d’Indiana Jones.
Casquette vissée sur la tête, carnet en main, on embarque dans une barque frêle, guidée par une rameuse dont le silence en dit long. L’eau clapote doucement, les roseaux s’écartent, et les parois calcaires se referment peu à peu autour de nous comme les mâchoires d’un temple sacré. À chaque grotte traversée, l’obscurité s’épaissit, le cœur s’accélère. L’impression d’être suivi, d’être observé. Comme si quelque chose, ici, devait rester caché.
Puis, au détour d’un couloir d’eau, une lumière. Un sanctuaire oublié surgit, sculpté dans la roche. Offrandes fanées, encens figé, silence total. On jurerait entendre un murmure. L’esprit d’une civilisation disparue ? Ou juste notre imagination qui déraille ? On n’en sait rien, et c’est exactement ce qui rend ce lieu magique.
Mais l’épreuve ultime ne se gagne pas sur l’eau. C’est à flanc de montagne qu’il faut aller la chercher, en gravissant les marches brisées de Hang Mua. L’ascension est rude. Le soleil tape. Les jambes tremblent. Mais là-haut, face à une vue qui semble défier les lois du réel, on comprend. On n’a rien découvert. C’est le lieu qui nous a révélés.
À Ninh Binh, on ne joue pas à être Indiana Jones. On le devient.
03. Le Vietnam à travers la fenêtre
C’est un long ruban d’acier qui serpente à travers le pays, de Saïgon à Hanoï. Un trait d’union entre deux mondes, entre le tumulte du Sud et la sagesse du Nord. Le train vietnamien, lent, grinçant, vibrant, n’est pas un simple moyen de transport. C’est un voyage dans le voyage, un théâtre mouvant où le temps se dilate et les paysages se racontent.
On monte à bord avec des doutes, un peu d’appréhension. On s’attend au bruit, à l’inconfort, à l’ennui peut-être. Et pourtant, dès que le train démarre, quelque chose change. Le rythme se pose, les fenêtres deviennent des écrans vivants. Rizières noyées de lumière, collines brumeuses, gares endormies… le Vietnam défile, sans filtre.
Les heures passent, et l’on partage. Un repas improvisé avec une grand-mère sortie d’un autre temps. Un sourire échangé dans le couloir avec un enfant curieux. Une cigarette sur le marchepied, suspendu entre le bruit du rail et le silence du soir. Ce n’est pas une traversée, c’est une lente immersion dans l’âme du pays, à hauteur d’homme, à vitesse humaine.
Et puis il y a ce moment précis, entre Hué et Danang. La mer, tout à coup. Le train longe les falaises, fend les collines, surplombe l’infini. Le soleil rase les vagues. Personne ne parle. Tout le wagon retient son souffle.
On pourrait prendre l’avion. Gagner du temps. Mais on perdrait tout le reste. Car voyager en train au Vietnam, c’est choisir d’écouter le pays respirer. C’est traverser non seulement un territoire, mais aussi une époque, une mémoire, une réalité.
Un jour, on redescendra. Mais quelque chose, là-bas, dans ce wagon bruyant, restera accroché.
04. Sapa : une nuit au sommet du monde
Parfois, pour comprendre un pays, il ne suffit pas de le traverser. Il faut s’y arrêter, s’y fondre, s’y oublier un peu. À Sapa, dans les hauteurs embrumées du nord-ouest du Vietnam, l’aventure ne se vit pas dans l’action. Elle commence au moment où le silence tombe, dans une maison en bois, perchée entre ciel et rizières.
On y accède à pied, après plusieurs heures de marche dans les vallées profondes, là où les montagnes sculptées en terrasses dessinent des fresques vivantes, patiemment tracées par des générations de mains expertes. Le sentier est escarpé, les jambes tirent, le souffle court. Mais une fois arrivé, un feu crépite, une soupe mijote, un sourire nous accueille. On est attendu.
Lanuit chez l’habitant à Sapa, ce n’est pas une simple étape. C’est un abandon volontaire de ses repères. On dépose son sac, on quitte ses certitudes, et l’on partage. Un repas sur un sol en terre battue. Un matelas posé près du foyer. Des rires qu’on ne comprend pas toujours, mais qu’on ressent pleinement. La lumière d’une lampe à pétrole, des couvertures épaisses contre la fraîcheur des sommets. Ici, le confort est dans le lien.
La famille vit simplement. Elle parle une langue qu’on ne connaît pas, mais qui résonne dans le geste, dans le regard. On apprend à écouter sans mots, à vivre au rythme de ceux qui n’ont rien… mais qui donnent tout. Le lendemain, on repart différent. Plus léger, plus vrai.
Car à Sapa, le luxe n’est pas dans la chambre. Il est dans le souvenir. Et cette nuit-là, on ne l’oubliera jamais.
05. Hoi An : quand la lumière révèle les secrets du passé
Il est cette heure, unique, fragile, où le jour s’incline et la nuit retient son souffle. Une lumière d’or rase les toits, caresse les façades, s’infiltre entre les lanternes suspendues. C’est la golden hour à Hoi An. Et tout s’arrête.
La vieille ville, paisible et intemporelle, se transforme en décor de légende. Les murs jaune safran, patinés par les siècles, se parent de reflets changeants. Chaque pierre, chaque latte de bois, chaque porte entrouverte semble avoir une histoire à murmurer. On marche, doucement, comme sur une scène de théâtre où la lumière est le personnage principal.
Autour de nous, les maisons centenaires nous observent. Il y en a près de mille, dont 844 sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elles ont vu passer les marchands japonais, les navigateurs portugais, les colons français. Aujourd’hui, elles accueillent les pas feutrés des voyageurs en quête d’éternité.
Le silence s’impose. Les rivières scintillent. Les ombres s’allongent comme des souvenirs. L’objectif d’un appareil photo tente de capturer ce qui ne peut être saisi : l’âme d’un lieu.
Hoi An, ce n’est pas qu’une ville. C’est une parenthèse dorée. Un interlude suspendu entre deux mondes. Il faut s’y promener lentement, sans chercher, sans attendre. Juste être là, au bon moment.
Et quand le soleil finit par disparaître derrière les rizières, on reste un instant immobile. Comme si, en bougeant, on risquait de rompre un sortilège ancien.
06. L'arrondissement 5 à Saïgon : dans le souffle des ancêtres
Dès qu’on pénètre dans l'arrondissement 5, le vacarme de la ville s’atténue. Le monde moderne cède la place à quelque chose d’ancien, de dense, d’invisible mais profondément vivant. Ici, les murs parlent, l’encens guide, et le silence devient un langage sacré.
C’est un labyrinthe spirituel au cœur de Saïgon. Des ruelles étroites mènent à des sanctuaires cachés, des pagodes fumantes, des temples décorés de dragons ciselés, d’autels rouges flamboyants, de lanternes suspendues comme des étoiles de papier. On entre sur la pointe des pieds. Le regard se pose, s’élève. Les divinités sont là, peintes, sculptées, vénérées. Bouddha, les Immortels taoïstes, les esprits des ancêtres… tout coexiste, sans heurt, dans une harmonie silencieuse.
Cet arrondissement n’est pas qu’un quartier chinois. C’est une mémoire vivante. Le plus grand Chinatown d’Asie, dit-on. Mais au-delà des chiffres, c’est une mosaïque de croyances, un carrefour mystique où se croisent le bouddhisme, le taoïsme, le confucianisme, et même l’islam. Chaque temple a son odeur, sa lumière, sa vibration propre. Chaque porte franchie est un pas vers l’intime.
On s’y perd volontairement, guidé par l’intuition. On croise des fidèles agenouillés, des bonzes en prière, des mains qui allument des bâtonnets d’encens avec lenteur. On sent, dans l’air, la ferveur patiente de ceux qui croient encore.
Visiter le District 5, ce n’est pas faire du tourisme. C’est s’approcher, avec respect, du sacré. C’est entrouvrir les rideaux d’un théâtre intérieur où l’Asie garde ses secrets les plus profonds.
07. Saïgon, entre deux gorgées de café
À Saïgon, le vrai théâtre de la ville ne se joue pas toujours dans les temples ni sur les grandes avenues. Il se joue à hauteur de tasse, dans l’ombre d’un café.
Tôt le matin, alors que la ville s’étire à peine sous la lumière blanche de l’aube, des hommes sirotent leur cà phê noir comme la nuit, assis sur de minuscules tabourets, l’œil fixé sur la rue, comme s’ils y lisaient les nouvelles du monde. À l’heure de la pause, les terrasses se remplissent d’étudiants, d’artistes, de rêveurs. Plus tard, des écrans s’allument, des claviers claquent : les cafés deviennent des bureaux flottants, des postes d’observation nomades, là où l’on pense, où l’on crée.
Et partout, toujours, cette odeur chaude et puissante de café vietnamien, brut, concentré, intense, adouci par une larme de lait concentré sucré. Un goût qu’on n’oublie pas. Une présence qui réconforte. Le temps s’y suspend, ralenti par la vapeur d’un verre de thé au lotus ou la saveur d’un egg coffee.
À Saïgon, le café n’est pas un rituel : c’est un refuge. Un abri contre la pluie, un sas entre deux rendez-vous, un coin de lumière pour feuilleter un carnet ou observer la vie passer. Il y a les cafés planqués dans des immeubles décrépis, ceux perchés sur les toits, ceux nichés dans les ruelles que seuls les habitués savent dénicher.
Et au fil des jours, on réalise qu’on ne fait plus que “passer du temps dans un café”. On y vit.
Dans cette ville qui file à toute allure, le café offre un tempo parallèle. Plus lent. Plus doux. Peut-être même plus vrai.
08. Can Tho, petit-déjeuner au fil de l’eau
Le jour ne s’est pas encore levé. Le ciel est gris-bleu, gorgé de brume. Le fleuve, immense et silencieux, semble encore endormi. Puis un murmure. Un clapotis. Une rame fend l’eau. Et le marché s’éveille.
Bienvenue à Can Tho, au cœur du delta du Mékong. Là où, depuis des siècles, le commerce flotte. Ici, les échoppes ont des coques en bois, les clients des pagaies, et les allées sont des canaux mouvants. C’est un ballet ancestral, menacé par la modernité, mais encore vibrant à l’aube pour ceux qui savent écouter.
Depuis sa barque, on observe le rituel. Des vendeurs tendent des courges, des régimes de bananes, des sacs de riz. On se faufile entre les bateaux. On hèle une soupe phở fumante préparée à même la barque voisine. Un bánh mì croustillant passe d’une main à l’autre au-dessus des eaux. La vapeur, le sel, le parfum du coriandre flottent dans l’air tiède du matin.
Et soudain, elle apparaît. Madame Café, droite sur sa barque minuscule, une montagne de gobelets en plastique à ses pieds. Elle ne dit rien. Elle tend le bras. On lui donne quelques billets. Et là, le trésor : un cà phê sữa đá, fort, sucré, glacé. Parfait. On boit lentement. Le bateau tangue légèrement. Le soleil perce les nuages.
Il n’y a pas de table. Pas de chaise. Pas de menu. Mais c’est peut-être le plus grand des petits-déjeuners.
Car ici, sur le Mékong, on ne mange pas seulement. On fait partie d’un monde ancien. D’un quotidien qui disparaît doucement, avec noblesse. Et le souvenir, lui, restera intact.
09. Quy Nhon, le dernier rivage
Après les montagnes, les jungles, les labyrinthes urbains… vient le temps du silence. Du ressac lent. Du sable chaud. Du vent salé. Et dans ce Vietnam souvent effervescent, il existe un refuge oublié du tumulte : Quy Nhon.
Ici, le monde semble en pause. Pas de foules, pas de parasols en rangs serrés, pas de bruit. Juste la mer. Immense. Calme. Présente. Et face à elle, quelques villages de pêcheurs, posés là comme à l’aube des temps. Des barques rondes. Des enfants qui rient. Des paniers pleins de poissons encore frétillants. Un Vietnam vrai. Brut. Beau.
On s’installe à Bai Xép, une crique discrète bordée de palmiers tordus par les vents. Quelques maisons d’hôtes en bambou, des hamacs qui grincent doucement, un restaurant où l’on commande un crabe grillé sans même regarder le menu. Ici, on ne fait rien. Et c’est tout l’art.
Le matin, on marche pieds nus dans l’écume. L’après-midi, on lit, on dort, on écoute. Le soir, le ciel s’enflamme, rouge et violet, puis les étoiles apparaissent, sans filtre, sans néon. Le temps passe autrement, comme s’il avait oublié d’avancer.
Quy Nhơn, c’est la dernière page d’un carnet de route. Celle qu’on écrit plus lentement, avec des phrases simples et profondes. On n’y cherche plus rien. Parce qu’on a tout trouvé.
Nous vous avons présenté notre top 9 des expériences inoubliables à vivre au Vietnam. Vous vous demandez sans doute : pourquoi neuf et pas dix ?
C'est parce que, comme le dit si joliment une chanson : Save the best for last. Et cette fois, la plus belle des expériences, c’est à vous de nous la raconter.
Quelle a été votre aventure la plus forte au Vietnam ? Celle qui vous a touché, surpris, émerveillé ? Celle qui mérite, selon vous, de clôturer ce top en beauté ?
Alors, à vous de jouer :
Écrivez-nous à [email protected]
Ou contactez-nous en cliquant le lien
Ensemble, faisons vivre la suite du voyage !
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