Les tenues traditionnelles d’Asie du Sud-Est 

Vietnam, Laos, Cambodge et Birmanie, découvrez pour chacun de ces 4 pays, leur tenue traditionnelle, symbole de leur culture nationale. Des tenues portées au quotidien et qui soulignent pour chaque pays l’attachement du peuple à leurs spécificités culturelles. 

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L’ao daï, l’élégante robe vietnamienne

Robe traditionnelle qui magnifie la beauté féminine vietnamienne, l’ao daï est également un symbole de la culture nationale. Cette longue tunique moulante en tissu léger, ouverte sur les côtés à partir de la taille et portée sur un pantalon large, est apparu dans les années 1700 mais a connu de nombreux changements à travers les siècles, pour des raisons tant culturelle, historique qu’esthétique avant d’aboutir à sa forme actuelle.

Symbole de décadence dans les années 1975, l’ao daï a connu une résurgence dans les années 1990 et est aujourd’hui devenu très populaire. Il est porté par les lycéennes et les étudiantes qui lui préfèrent la couleur blanche, et est arboré avec fierté lors des grandes occasions comme le Têt, les mariages, les cérémonies officielles etc. Succombez au charme de l’ao daï et profitez de votre voyage au Vietnam pour vous en faire sur mesure et pour rapporter chez vous ce symbole de l’élégance des femmes vietnamiennes.

Le krama, foulard symbolique du peuple khmer

Lorsque l’on évoque le Cambodge, les images se bousculent comme celle des temples d’Angkor ou le sourire de ses habitants et bien sûr le krama qu’ils portent en très grande majorité. Le krama est une pièce de coton à damiers traditionnellement portée au Cambodge dont le motif, tissé de façon artisanale, est très simple, formé par le croisement de bandes blanches et d'une autre couleur, typiquement rouge, bleu ou violet.

Très prisé des paysans, le krama est porté indifféremment par les hommes, les femmes et les enfants à la campagne. Mesurant généralement de 40 à 70 cm de large, pour un minimum de 140 cm de long, il peut aussi être encore plus grand, et servir ainsi de couvre-chef, sarong, d’écharpe porte-bébé, de baluchon, hamac, serviette etc. Plus qu’un simple vêtement, il est un accessoire indispensable pour les paysans khmers, qui leur rend de nombreux services. Lors de votre voyage au Cambodge et notamment dans les belles campagnes khmères, vous aurez toutes les chances d’observer les paysans dans les champs et les rizières coiffés de leur krama pour se protéger des morsures du soleil. Souvent les hommes le nouent savamment pour en faire une sorte de short qui leur donne de l’aisance pour s’adonner à leurs travaux agricoles. Ne manquez pas d’aller visiter un atelier de tisserand traditionnel pour observer le travail méticuleux des artisans qui fabriquent de façon totalement artisanale avec un métier à tisser en bois traditionnel. 

Le longyi, costume emblématique des Birmans

Lors de votre voyage en Birmanie, vous observerez qu’hommes et femmes portent indifféremment un genre de jupe que l’on appelle « longyi ». Cette longue pièce de tissu nouée autour de la taille et qui descend jusqu'aux mollets se porte en toutes circonstances, dans les fêtes traditionnelles, les cérémonies et même dans la vie quotidienne. Mais que l’on soit un homme ou une femme, la façon de porter le longyi est différente.

Si les hommes optent le plus souvent pour des tissus à carreaux et une certaine sobriété dans le choix des couleurs, les dames par contre se laissent plus volontiers tenter par des modèles plus colorés et par un large éventail de motifs, dont les floraux ont le plus la côte. Le longyi pour homme n’est qu’un simple tube de tissu que l’on noue à la taille alors que celui pour femme s’attache en formant un seul grand pli de côté. Introduit au XIXe siècle durant la période de la colonisation britannique par les immigrés indiens, le longyi traditionnel reste le costume favori des Birmans. 

Le sinh, la jupe traditionnelle laotienne 

A la campagne ou en ville, très nombreuses sont les femmes laotiennes qui portent quotidiennement le sinh, la jupe traditionnelle du Laos. Le sinh est une jupe très large qu’on enfile, avant de l’ajuster à la taille en rabattant une partie sur le devant. En coton, en soie ou en chanvre suivant la région et l’ethnie qui le porte, cette jupe tubulaire débordante de motifs et de couleurs est composée de trois parties : 

• le houa sinh, à la taille, 
• le pheun sinh, la partie centrale portant le motif principal. 
• le tdin sinh, l'ourlet portant le motif se trouvant au bas de la jupe. 

Si la tenue complète, composée d’un sinh, d’un haut manche longue sans boutons et d’une écharpe, est portée pour les grandes occasions, au quotidien, le sinh est porté avec un haut d’inspiration occidentale, comme par exemple un simple T-Shirt ou un simple chemisier. Rendez-vous au centre de tissage artisanal d’Ock Pop Tok à Luang Prabang pour observer le long processus de fabrication du sinh traditionnel laotien. 

Le chapeau conique, trait d’union vestimentaire 

Bien que sa forme diverge, le chapeau conique est porté indifféremment par les hommes et femmes du Vietnam, Laos, Cambodge et Birmanie. Largement utilisé par les paysans pour se protéger du soleil et de la pluie pendant les travaux des champs, le chapeau conique est fabriqué à partir de ce que peut offrir la nature environnante, à savoir des feuilles de lataniers et une armature en bambou. Sous son aspect simple, sachez qu’il ne faut pas moins de 10 étapes pour confectionner ce couvre-chef, trait d’union vestimentaire de ces 4 pays d’Asie du Sud-Est.

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